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11.08.2009

Nantes, juillet 1969

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PhotosLP

 

C’était l’été, l’été 1969. C'était à Nantes.

Je venais de rater mon CAP en chaudronnerie et  - puis-je le dire ?-  j’avais  le sentiment d’avoir atteint mon objectif !

Je n’ai rien -bien au contraire- contre les métiers dit manuels mais je n’étais vraiment pas doué et il suffit pour s’en convaincre de voir le « look » de mon inhalateur en aluminium façonné à l’époque en « travaux pratiques »  et qui doit encore traîner dans le grenier de la maison familiale.

 

C’était le plein emploi aux chantiers navals aujourd’hui disparus et les patrons en personne  venaient en classe promettre du travail même à ceux qui n’auraient pas le diplôme mais s’engageraient à le repasser l’année suivante !

Pourtant et ironie de l’histoire, au début du cycle, c’était les derniers (Il fallait à l’époque passer des épreuves pour entrer en collège technique.) qui se retrouvaient avec pour seul  choix les disciplines serrurerie ou chaudronnerie.

Les meilleurs, ceux de la mécanique auto n’avaient pas ce privilège d’un emploi promis et de plus bien payé !

Mais, je ne voulais pas être chaudronnier ou soudeur …

 

Je me retrouvais le temps d’une matinée à décharger des camions aux halles nantaises au lever du jour, vague souvenir d’une leçon que voulut  donner mon Papa à celui qui n’avait pas,  malgré des dispositions maintes fois consignées sur les relevés scolaires des divers établissements fréquentés avant ce collège technique, voulu travailler à l’école. Les profs de ce dernier se demandaient d’ailleurs ce que faisais là !

J’appris donc en rentrant fourbu de ces cageots soulevés  que je devrais me présenter le lendemain à un tout autre endroit.

Un grand bâtiment du centre ville spécialisé pour toute la région dans le traitement des services financiers de ce qui était alors une grande administration.

 

Voilà comment, j’entrais « dans la vie active »  au début du mois de juillet 1969 et dans une entreprise où je  travaille encore aujourd’hui. J’y ai de suite fait ce que je n’avais jamais voulu faire à l’école, à savoir étudier en passant mon  examen de « titularisation »  puis des concours.

J’y ai exercé plusieurs métiers et si je ne suis pas toujours en accord avec tout ce qui s’y passe, je ne « cracherais  jamais dans la soupe » de ce qui m’a  permis  de vivre   -  au-delà du nécessaire  « bulletin de paye » -  dans ce tissu social  et humain quarante années d’une grande aventure.

 

 

23.04.2008

Générations

Je tourne et retourne la question ; le conflit de génération existe-t-il vraiment ?

Mais la réponse n’est pas ma préoccupation première. J’ai bien fait des recherches et j’ai aimé lire cet article d’ Hervé Copitet, formateur chargé de cours en sciences de l’éducation. En fait, ces "commémorations soixante-huitardes"  m’ont permis  de revoir cet adolescent que j’étais, sa vie de l’époque et ses rapports au Père. Et surtout de le voir avec cette vision apaisée d’aujourd’hui, de ce fils depuis devenu père à son tour d’un enfant, ma fille  devenue adulte elle aussi. D’avoir peut-être pour la première fois ce regard lucide sur des faits gravés en souvenirs de  cette année qui allait bouleverser tant de rapports sociétaux et être charnière dans la vie de celui qui écrit ces quelques lignes..

C’était donc en mai 1968 à Nantes.  Dans une famille « militante » et de mêmes idées. Pourtant il y eu crise aussi à la maison entre le père et le fils aîné.  Le père voulait changer le monde et inscrivait cela dans un investissement quotidien que le fils lui reprochait, comme du temps volé à la vie familiale. Et le fils voulait changer le monde, de suite et à la maison aussi. Le père voulait rester chef de famille là où le fils ne voyait qu’abus d’autorité. Le respect des règles qui permettent d’organiser toute cellule d’un côté, la provoc de l’autre pour affirmer son existence. Pourtant, ces règles,  le fils les inculquera à son tour, à sa  fille qui a toujours dit "bonjour à la dame " en rentrant dans un commerce et n’a jamais mis ses pieds chaussés sur un canapé.

Une crise qui ne trouvera un terme que par le départ du fils, un  train vers la capitale et le début de sa propre  vie d’adulte. L’installation parisienne du fils fut le départ de nouveaux rapports,  les partages remplacèrent les conflits. Le Père venait lors de ses séjours à Paris chez le fils et le fils était fier du Père à sa table!

Voilà quelques mots que je dépose en ce jour anniversaire où  tu nous as quitté Papa, des mots que j’aurais aimé te dire en t’embrassant tendrement.

 

 

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   Photographie d'une aquarelle de Paul Fallot
 
Liens: 

D'autres peintures de mon Papa sur ce Blog.
 

Marcher sur ces pas, hommage aux peintres.

 

27.01.2008

Le Châlet, entre Aude et Ariège...

  

"Je pense à ces dernières vacances ensemble,

à ta dernière expo à la mairie de Camurac , au pays de Sault.

Et ce châlet  où  tu as passé de ce si bons moments

et nous aussi, avec toi et en famille. " 

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Ce n’est pas encore aujourd’hui que je pourrais écrire une longue note sur cette région de France.  Mais la magie des Blogs, comme je dis souvent, c’est de pouvoir déposer quelques fragments très personnels, ici et là, souvent sur des sites où l’on a tissé des liens privilégiés. C’est donc toujours avec une certaine émotion que je découvre une nouvelle note  en rubrique Ariège du  Blog de Françoise, Nature, Faune et Flore. J’y  retrouve avec plaisir des lieux qui me sont chers, des photos qui me transportent là où j’ai tant de souvenirs.J’ai relu, il y a quelques jours un commentaire que j’avais déposé  l’an passé. Je me permets de le retranscrire ici et « tel que » en cette fin du mois de janvier. Papa aurait eu 79 ans.

 

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« Emotion particulière

Je l’attendais cette note sur l’Ariège mais là, quelle surprise : Le plateau de Beille.
Et que de souvenirs. De cette région ou j’ai passé de nombreuses vacances en toutes saisons.
Le chalet familial se situait à Camurac, sur le plateau de Sault et seule station de l’Aude et à qq. Kms de l’Ariège, entre Quillan et Ax les Thermes.
Cette route si souvent emprunté par les coureurs du Tour de France avec le fameux col de la Chioula.
De Camurac , j’ai découvert toute cette magnifique région Aude/Ariège.
Il faudra que je transfère un jour quelques unes de ces centaines de photos (diapos et argentiques) et que j’en publie qq. unes.
Je pourrais écrire et écrire…

Juste un souvenir particulier de ce plateau de Beille, d’une journée raquette en famille.
Je pense bien sur en lisant cette note à mon Papa

J’étais là pour sa dernière expo à Camurac, que d'aquarelles il a peint dans cette région.

Et à toute ma famille, amis retrouvé là-bas.
Très bon samedi, merci de ce bonheur du petit matin, je me permets de mettre un lien.
Amicalement, Louis-Paul »

 

Ecrit en commentaire le  03 février 2007 à 05:35

ILLUSTRATIONS  DE CETTE NOTE:

Aquarelle de Paul FALLOT

Photo argentique de Louis-Paul FALLOT

 

LIEN:

Camurac