15.12.2014
Crèches et symbolique de Noël
Je trouve ces polémiques autour des crèches bien puériles et surtout inutiles. La crèche est la symbolique de Noël dont il faut peut-être rappeler qu’il n’est pas fêté que par les seuls chrétiens mais par des millions de gens de par le monde. Et bien avant la naissance de Jésus, il existait déjà des fêtes à cette époque pour célébrer le solstice d’hiver qui symbolise la renaissance du soleil.
Ce jour férié permet le regroupement familial autour d'un repas festif, la participation au culte (messes et offices religieux) et l'échange de cadeaux nous dit Wikipédia. Soyons cohérent supprimons aussi ce jour férié, à l’exception bien sûr de celles et ceux qui pourront produire un certificat de présence à la messe de minuit du quartier…
Au delà de ce trait d'humour, en fait, c’est toute cette période de décembre qui est devenue un immense marché et pas qu’artisanal! Cette débauche commerciale me choque beaucoup plus que ces crèches - souvent de belles réalisations artistiques - qui participent à faire connaître nos villages et les quartiers de nos villes et dans lesquelles ont retrouvent les acteurs de la vie de la cité et aussi quelques visiteurs étrangers venus le contrées lointaines. Oui, j’aime les crèches, moi qui suis tant attaché à la laïcité et cette année encore, je prends plaisir à en photographier quelques – unes, prises en tous lieux au gré de mes balades, espérant aussi partager ici un peu de cette magie du moment, du moins ce qu’il en reste !
Photographies Louis-Paul Fallot: En haut la crèche de la Chapelle St Pierre au Cros de Cagnes
En bas, l’une des crèches (extérieures) de l’église de la Sainte Famille au centre ville de Cagnes.
Lien : Et aussi, à revoir sur mon blogue, Le village aux 400 crèches à Lucéram
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10.12.2014
Vision poétique
"A tous ceux qui cherchent à réparer les maux avec les mots
et les autres qui ont tant à écrire ou partager." (*)
Perçant le brouillard du bois endormi
l’ouverture est arrivée
Trouée dans le réel
d’un fin et indicible
bruissement d’ailes
Seuls les yeux dont restés ouverts
dans ce ciel déchiré
dans ce ciel désormais
autre
Nathalie Russo
Extrait du recueil de Poèmes « Renaître de ses mots »,
aux éditions du Vallon des Auffes
(*) extrait de la 4ème de couverture.
Publié dans Texte choisi | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poème, livre, renaître de ses mots, nathalie russo, photo, méailles | 07:56 | Facebook |
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04.12.2014
La géométrie en rouge de Varini
C’est sur la terrasse de la Villa Arson que je découvris pour la première fois une œuvre de Felice Varini. Et si l’an passé, j’avais pu voir l’exposition consacré à Felice Varini à Nantes, ce n’est que cet été que j’ai pu - enfin ! - voir la suite de Triangles à Saint Nazaire et œuvre du parcours artistique Estuaire depuis 2007.
"Le travail de l’artiste franco-suisse Felice Varini, né en 1952, s’inscrit dans le champ de la peinture. Depuis les années 1970, qu’il s’agisse d’espaces fermés ou de paysages urbains, sa peinture se déploie en dehors du tableau, à même les éléments architecturaux en présence. Ici, l’ampleur du paysage et son caractère industriel ont renouvelé sa capacité à explorer et révéler l’espace : l’œuvre, dressée sur 2 km, est la plus grande jamais réalisée par l’artiste. " (1)
L’artiste explique sur son site (2) - très complet- sa démarche :
L'espace architectural, et tout ce qui le constitue, est mon terrain d'action. Ces espaces sont et demeurent les supports premiers de ma peinture. J'interviens in situ dans un lieu à chaque fois différent et mon travail évolue en relation avec les espaces que je suis amené à rencontrer.(…) J'appelle point de vue un point de l'espace que je choisis avec précision (…) Le point de vue va fonctionner comme un point de lecture, c'est-à-dire comme un point de départ possible à l'approche de la peinture et de l'espace. La forme peinte est cohérente quand le spectateur se trouve à cet endroit. Lorsque celui-ci sort du point de vue, le travail rencontre l'espace qui engendre une infinité de points de vue sur la forme. Ce n'est donc pas à travers ce premier point que je vois le travail effectué ; celui-ci se tient dans l'ensemble des points de vue que le spectateur peut avoir sur lui. (…) Je pars d'une situation réelle pour construire ma peinture. Cette réalité n'est jamais altérée, effacée ou modifiée, elle m'intéresse et elle m'attire dans toute sa complexité. Ma pratique est de travailler "ici et maintenant".
Toujours sur le même site , Bernard Fibicher (3) nous donne un éclairage sur les trois processus de transformation dont on peut déceler des traces dans les travaux de Varini :
"Le travail d'élaboration favorise la représentation (création d'une situation plastique), la condensation (fusion de plusieurs éléments latents en une seule image manifeste) et le déplacement (transfert de la charge émotionnelle de son objet réel à un autre objet). »
« Ces derniers nous renvoient finalement toujours à nous mêmes, ils fonctionnent comme des révélateurs par rapport à notre position dans "la réalité" : ils fonctionnent comme des rêves, et "le rêve est le théâtre où le rêveur est a la fois l'acteur, la scène, le souffleur, le régisseur, l'auteur, le public et le critique". (*) "
Mais quel artiste est Varnini ? Dans le catalogue de la collection du Centre Pompidou (4), Nadine Pouillon nous explique que
"Felice Varini ne se reconnaît ni comme peintre, même s’il utilise les attributs de la peinture, ni comme sculpteur, bien qu’il travaille avec les réalités de la sculpture, ni comme photographe, même si la photographie est présente chez lui, ni comme architecte, bien qu’il travaille toujours en fonction d’un espace architectural.
Chacune de ses œuvres investit en effet d’abord un lieu et s’y déploie dans ses trois dimensions, invitant le spectateur à déambuler jusqu’à ce qu’il trouve, comme l’explique Varini, le point exact d’où a été réalisée l’œuvre ."
C’est donc de la terrasse panoramique et qui offre un point de vue exceptionnel sur le port et l’estuaire que j’ai pris cette série de photos.
"À partir d’un point de vue situé sur le toit de la terrasse, Felice Varini matérialise une “ligne” qui embrasse le paysage du port. Telle une partition, les formes disposées successivement sur le haut et le bas de cette ligne scandent le paysage en différentes séquences. L’artiste révèle une forme peinte sur un seul plan, forme qui se détache et se superpose à l’architecture à laquelle elle semble appartenir. Quitter le point de vue revient à faire l’expérience de la troisième dimension et à assister à l’éclatement de la figure. "(1)
Photographies Louis-Paul Fallot, St Nazaire, juillet 2014
Passionné de l’œuvre de Varini, j’ai consulté de nombreux sites et documents sur l’artiste et son travail. Parmi eux, ceux qui m’ont permis de réaliser cette Note et dont j’ai regroupé ci-dessous les références avec les liens correspondants:
(1) Extrait de la présentation de l'œuvre « Suite de triangles » à Saint-Nazaire sur le site www.estuaire.info/fr
(2) Extrait de « démarche » index du site varini.org, le site Internet de Felice Varini
(3) Bernard Fibicher, Extrait de « Perspectives particulières et lieux communs »
(*) Carl Gustav Jung, L'âme et la vie, 1963 Paris, p.94. (Note de bas de page n° 13)
(4) Nadine Pouillon (Extrait du catalogue Collection art contemporain – Centre Pompidou )
Publié dans Art, Découvrir | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : felice varini, triangles, rouge, saint nazaire, estuaire | 08:32 | Facebook |
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