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18.03.2015

Credo (Un poème de Jean-Pierre Siméon)

Ce poème est extrait de la programmation 2015 du Printemps des Poètes qui a pour thème  "L'Insurrection poétique".   Jean-Pierre Siméon en est le directeur artistique:
Fait de langue, la poésie est aussi, et peut-être d'abord, « une manière d'être, d'habiter, de s'habiter » comme le disait Georges Perros.
Parole levée, vent debout ou chant intérieur, elle manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l'homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l'avoir et du pouvoir, le voeu d'une vie intense et insoumise. Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui ». Elle invite à prendre feu.  Extrait du site  Printemps des Poètes.
 

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Lever de soleil sur le Port du Cros de Cagnes
Photographie Louis-Paul Fallot, mars 2015

 

Credo

 

Je crois en ceux qui marchent
à pas nus
face à la nuit

Je crois en ceux qui doutent
et face à leur doute
marchent

Je crois en la beauté oui
parce qu’elle me vient des autres

Je crois au soleil au poisson
à la feuille qui tremble
et puis meurt
en elle je crois encore
après sa mort

je crois en celui
qui n’a pas de patrie
que dans le chant des hommes

et je crois qu’on aime la vie
comme on lutte
à bras le corps

Jean-Pierre Siméon, Sans frontières fixes, éd. Cheyne

 

11.03.2015

Racontars du Mercantour

 

Quand aux veillées au coin du feu, on pourrait croire que la télé les a tuées. Pourtant de rares privilégiés peuvent encore, dans les Terres-Hautes, aux premières neiges de l’automne, sortir leur poêle trouée, faire griller les châtaignes et boire le vin doux. Là, devant la cheminée, ils écoutent ces racontars que les anciens savent encore. Quelques mots suffisent à amorcer ces récits. (…)
Extrait de la nouvelle   "Racontars, racontars" page 7

 

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Racontars du Mercantour, illustration du livre d'Alain Grinda, double page 2 et 3
Photographies Louis-Paul Fallot

 

J’ai eu la chance de vivre l’un de ces moments « comme avant »…pour illustrer "Racontars du Mercantour",  un livre qui vient de paraître aux éditions Baie des Anges "sous la plume de l'écrivain et conteur belvéderois Alain Grinda".
Ce nouvel ouvrage est le onzième de ce que nous nommons les "romans de montagne" explique l'éditeur.  "Ce sont 12 nouvelles (ou Racontars !) du Mercantour qui prennent vie. Entendus à la veillé, ou colporté au café du village, Alain Grinda restitue l'ambiance de nos vallées et de nos montagnes sur fond de Mercantour omniprésent. Et c'est l'un de nos photographe fétiche, Louis-Paul Fallot qui signe toutes les photos figurant dans cet ouvrage, première et quatrième de couverture mais aussi les deux photos d'ambiance en pages intérieures."
C'est aussi - avec ce livre - ma 4ème collaboration pour illustrer les romans et nouvelles de la Maison d'édition Baie des Anges qui a également édité mes deux ouvrages photographiques "de mer à monts" et "Objectif Artistes".

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L'auteur :
Alain Grinda vit, marche et écrit dans le Mercantour. Il raconte à Belvédère dans sa grange de l'oncle Ernest et ailleurs, ses étonnantes belles histoires : La crèche d'Anselme, Un cactus dans le désert, l'Arbre d'Ambellarte, ainsi que les aventures de son Pichoun de la Gordolasque. Il évoque le mystère des gravures des Merveilles (Les Signes, Merveilles et Vésubie paru aux éditions Baie des Anges en 2012), le bonheur de la marche solitaire à long cours dans huit pays à travers les Alpes (Les rêveries du randonneur), se moque gentiment des démêlés de la pauvre vieille Férine avec le Parc (Les Sangàrigous). Alain Grinda signe ici sa deuxième collaboration avec notre maison d'édition. ( Source éditions Baie des Anges)

 

 

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Le livre:
Les 12 nouvelles sont : Racontars, racontars / Chaloupe / Le chemin perdu / Mon chien / L’arbre d’Ambellarte / Panachette et Kilomètre / Le dernier refuge / Une grande maison dans la forêt / Le gardien de refuge qui voulait être parfait / Le nouveau Parc du Mercantour / Le soir des loups / Le retour des loups, le retour tout court
Racontars du Mercantour d'Alain Grinda, Maison d'édition Baie des Anges
ISBN N° 978-2-917790-74-8 / 108 pages / 9,90 euros

 

 

03.03.2015

Notre temps

Le temps-PhotosLP Fallot.JPGLe 2 mars 2015 au Cros de Cagnes
Photographie Louis-Paul Fallot



Je n’ai pas le temps !",  j’entends souvent.
J’essaye d’éviter cette phrase sans appel.
En fait, il faudrait mieux avouer que se  cache derrière cette formule quelque peu expéditive un constat d’impuissance, un disfonctionnement personnel. Des engagements pris à la hâte, une sur- estimation de ses capacités ou plus simplement ce qui serait  une mauvaise "gestion de son temps".

La gestion du temps est l'un des grands classique des séminaires et autre formations….Je me souviens - lors d’une de ces séances -  avoir retenu que dans un planning d’activité journalier, semainier, il fallait être conscient que 70 % de son activité serait fait d’imprévus; qu’il convenait d’intégrer cette donnée à son planning d’activité et bien sûr d’appliquer une méthode, l'un de ces conseils dispensés et souvent  aussitôt oubliés! Mais à  l’heure d'Internet,  il n’est point besoin de séminaire, amusez vous à taper gérer son temps" ou  gestion du temps sur votre moteur de recherche et apprêtez vous  à passer … beaucoup de temps  à lire  des pages de conseils, des propositions de stages ou d'achat de revues traitant de ce sujet ! Que ce soit en développement personnel ou coaching  professionnel, vous n’aurez que l’embarras du choix.

Le paradoxe du temps c’est que rares sont ceux qui estiment en avoir suffisamment, alors que chacun dispose de sa totalité  écrivait  J.L. Servan-Shreiber. Au-delà de ces quelques généralités sur cette notion du temps, complexe et abstraite, je crois avoir trouvé par expérience quelques principes que je me garderais bien de généraliser comme méthode ou conseil;  juste  l’écrire ici pour moi-même et à qui voudra bien le lire. J’essaye d’appliquer l’important d’abord  et de prendre "le temps" de l’identifier. L’important n’est pas toujours là où je crois. L’écrire, se le remémorer mentalement permet de se garder une ligne de conduite tout au long de la journée. Ensuite de ne plus me fixer le matin des objectifs journaliers démesurés que bien sûr je n’arriverais pas à tenir et qui seraient source de frustration à l’heure de mon  bilan de soirée. Accepter aussi de ne pas être maitre de mon temps tout le temps et de regarder ces moments d’imprévus comme  des cadeaux, autant de découvertes que  de partages. Se poser régulièrement, pour mon  bien être physique et mental mais aussi pour faire un point d’étape dans ma trajectoire du jour ou de la semaine  et en rectifier le tir si nécessaire. Enfin et surtout, vivre l’instant présent en ayant toujours en pensée ce "Rien qu’aujourd’hui ",  texte qui ne me quitte jamais  et déjà  cité sur ce blogue : 

 

Il y a dans chaque semaine deux jours pour lesquels on ne devrait pas se tracasser...
L'un de ces jours est "hier" avec ses erreurs et ses soucis, ses fautes et ses bévues,
ses maux et ses peines. Hier s'échappe à jamais de nos mains.
L'autre jour, c'est "Demain", avec ses fardeaux, ses larges espérances et ses pauvres accomplissements.
Il ne reste qu'un jour : "Aujourd’hui ". Tout homme peut livrer les combats d'un seul jour... Ce ne sont pas les épreuves d'un seul jour qui rendent les hommes fous, c'est le remords ou la rancœur d'un incident qui est arrivé hier et la crainte de ce que demain peut apporter....
Vivons donc un seul jour à la fois. Juste pour aujourd’hui. 

 

Un temps avec moi-même qui devient partage.  Je me suis remémoré d’avoir pris le temps de me poser un instant sur la route  en voyant cet arbre dans la ville. Attiré par cette  lumière d’un premier jour de beau temps annonciateur d'un nouveau printemps, je me suis arrêté le temps de quelques clichés. Pourtant, je n’avais à priori  pas le temps. Ce rose et bleu a illuminé mon début de matinée et m’a apporté de la sérénité pour le reste de la journée.  C’était hier, c’est aujourd’hui que je le partage.

Ce matin j’ai passé un temps à relire ces lignes déjà publiées ici en mars 2010. Mise à part quelques aménagements de forme, je n'ai pas eu envie d'en modifier le contenu. Mais j'en ai changé le titre avec également la satisfaction d'avoir mis en pratique quelques uns de ces conseils.
Dans "L'homme à la découverte de son âme" Carl Gustav Jung écrivait Nous sommes, dans ce que notre vie a de plus privé et de plus subjectif, non seulement les victimes, mais aussi les artisans de notre temps. Notre temps - c'est nous!