28.11.2012
La contemplation de l'immobile
Et si l’on regarde, on voit : de la simplicité en majesté.
Une présence intense derrière l’immobilité.
Si l’on regarde, on voit que même ce qui ne clignote pas, ne bouge pas, ne scintille pas, ne fait pas de bruit, peut avoir de l’intérêt et de l’importance.
Christophe André, Méditer jour après jour, page 124
Mardi: Il pleut, à torrent.
Je ne peux faire ma promenade quotidienne qui est aussi pour moi mon moment de méditation je dirais de « pleine conscience en pleine nature ».
Souvent la pluie quand elle tombe trop fort, quand les éclairs déchirent le ciel, tout cela peut m’amener au mal être ou à l’angoisse. Heureusement, j’ai « mes outils » et parmi eux la contemplation. Et si j’aime la pratiquer au bord d’un chemin ou de mer, je sais que je peux aussi le faire également « en intérieur » en regardant ce qui m’entoure, où que je sois !
Dans son livre Méditer jour après jour, Christophe André nous invite à nous abandonner au vertige de la contemplation des objets quotidiens : une pomme, un brin d’herbe, un téléphone… .
Christophe André évoque la « nature morte » et s’exclame :
« Quel drôle de nom ! ». Il précise que l’appellation anglaise still life – vie immobile -,
et l’allemande, et la flamande, qui disent la même chose, sont bien plus proches de la réalité(…) Dans ce monde en mouvement, dans ce monde utilitaire,
la nature morte nous arrête : vie immobile, vie inutile.
Inutile ? Parce qu’elle n’a rien à montrer que de l’ordinaire ?
Mais justement : ce qu’elle nous montre, c’est l’ordinaire qu’on ne regarde jamais.
L’auteur, qui pratique la méditation depuis des années l’utilise aussi pour soigner à l’hôpital Saint Anne. Son livre est un beau livre au sens spirituel mais aussi artistique. (Superbes illustrations)
Mercredi: J’entends en écrivant ce billet les prévisions météorologiques qui annoncent la poursuite des précipitations…Je lève les yeux de l’écran de mon ordinateur et un monde s’offre à moi :
Si l’on regarde, on voit qu’il y a de la beauté, de l’intelligence et même de la grâce
dans le simple, l’accessible, le disponible.
Les passages de cette Note en italiques sont extraits du chapitre Voir l’invisible et vous trouverez sur le site de Christophe André la présentation de son livre Méditer jour après jour.
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09.11.2012
L'art dans le nuage (Patrick Moya)
Conférence de Patrick Moya -Auditorium bibliothèque Nucéra à Nice - Photo Louis-Paul Fallot
Un peu comme une séance de rattrapage…Je tenais à assister hier à cette conférence de Patrick Moya à l’auditorium de la bibliothèque Nucéra. Faut dire que je n’avais pas vraiment accroché lors de son intervention interactive sur Web 3D au festival Franchement Art à Villefranche sur Mer en 2011 ; je l’avoue l’homme m’avait même un peu énervé par ce que pensais être un égo démesuré!
Mais je gardais à l’esprit ce texte qui m’avait tant plu "L’art à la rue " (Préface du livred'Hervé Caël aux éditions Baie des Anges); j’eu aussi l’occasion d’un peu mieux le connaître cette année sur les stands des éditions Baie des Anges lors de la journée auteurs au MUSAAV et au dernier Festival du livre de Nice.
Dédicace du livre de Patrick Moya "L'art dans le nuage"
Journées auteurs au MUSAAV 2012-Photo Louis-Paul Fallot
Hier donc ; si Patrick Moya nous a promené dans sur son île virtuelle, il a fait également - avec brio et plein d’humour et même d’autodérision - une très belle prestation pédagogique. Personnellement, j’ai appris plein de choses et comme le thème de cette conférence était autour de la sortie de son livre, je ne saurais que trop vous en conseiller la lecture.
Extrait: L'art dans le nuage, c'est un art évaporé et insaisissable, qui forme l'image de la créature par l'agglomération de million de gouttelettes reflétant dans chacune d'entre elle l'image du tout, tel un hologramme. Plus prosaïquement, l'art dans le nuage, c'est un art qui n'appartient plus matériellement à l'artiste. Il n'est plus dans son atelier ni même dans son ordinateur, mais dans des serveurs, quelque part, sans qu'on puisse jamais savoir où, car au fil des sauvegardes et des transferts, le lieu de stockage n'est jamais certain...
"L’art dans le nuage" de Patrick Moya. En 25 chapitres, courts, mais très denses, l’auteur nous dévoile ses réflexions et se pose (nous pose) des questions essentielles à l’heure où le “réseau” occupe une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne, où l’usage du “nuage informatique” se développe...Format poche, 7,50 euros aux éditions Baie des Anges.
LIENS:
Le site de le blogue de Patrick Moya
Le site des éditions Baie des Anges
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23.10.2012
Une méduse sur la plage, près du « Boulevard de l’Océan »
Photos Louis-Paul Fallot, Quimiac (Loire-Atlantique), juillet 2012
(…) Et puis, il y a les échoués, celles qui ont fini leur course, coincées entre les rochers, toutes rabougries, plates et rondes sur le sable. La plus grosse que j’ai vue avait presque un mètre de diamètre. Un enfant la regardait sans peur. Nous étions, lui et moi, devant cette méduse d’un été. L’enfant m’avait dit que le sang des méduses était blanc. (…) Le soir, en remontant par le chemin côtier, j’avais senti que le temps allait changer. La plage était déserte, les vents étaient passés à l’ouest, les bateaux dans le port avaient tourné leur nez. Le soleil se voilait en tombant dans la mer. (Extrait pages 36 et 37)
Boulevard de l’Océan de François de Cornière fût publié en 1990 chez Seghers et réédité dans la collection Millésimes, Le Castor Astral, éditeur.
J’ai choisi cet extrait comme un clin d’œil à l’auteur que j’aurais pu rencontrer sur la plage de Lanséria… Où à la Maison de la presse où j’ai acheté son livre. La Maison de la Presse - si bien décrite dans l’un des chapitres de son livre ! Et rien n’y a changé entre sa description publiée dans la première édition du livre en 1990 et aujourd’hui. Mais c’est le cas un peu partout dans cette station balnéaire qu’est Quimiac - que je connais depuis mes années d’adolescent- et qui a su garder son charme de station familiale « tranquille ».
Oui, j’aurais pu choisir un autre extrait - et cela dans chacun de la trentaine de chapitres qui composent cette promenade océane - tant c’est un bonheur de lire « Boulevard de l’Océan ».
François Bott a bien raison d’écrire dans sa (très belle) préface à l’ouvrage que « François de Cornière appartient à la corporation des rêveurs d’océan (…) et qu’il dessine une « poétique de l’espace » à la manière de l’oncle Bachelard. »
Lien : Biographie et bibliographie de François de Cornière sur le site du Printemps des poètes.
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