03.12.2008
La Prophétie du Mage
Il est Maître des écoles dans le Sud de la France et passionné de littérature.
Il a écrit cette histoire qui se déroule dans la forêt de Brocéliande. Puis, il s’est mis en quête de trouver une « illustratrice » et enfin de faire connaître son manuscrit. Des contacts avec la Mairie de Paimpont ont permis l’édition de son livre aux éditions Les oiseaux de papier. (ISBN 978-2-916359-25-0)
J’ai aimé lire ce livre et au-delà j’ai trouvé très intéressante la démarche pédagogique qu’il propose autour du manuscrit à ses collègues enseignants. « Le texte narratif est probablement le type de texte le plus riche et le plus difficile à écrire pour nos élèves et c’est pourtant celui qu’on leur demande le plus souvent de produire. À l’image d’un artisan face à la rude besogne qui l’attend, ils ont besoin de se servir d’outils qui peu à peu contribueront à leur donner les bons réflexes, à se méfier des écueils dans lesquels sombrent systématiquement les néophytes. » écrit-il en introduction au fascicule qu’il propose « libre de droits ».
« Le présent fascicule** a été conçu pour vous permettre de gagner du temps dans l’étude du roman mais il est loin d’être complet, tant la formation de nos élèves dans le domaine de l’écriture est ardue. Vous disposez d’un fascicule libre de droits, qu’il vous appartient d’utiliser, de modifier et d’améliorer si besoin est. »
Si vous avez des questions à lui poser, vous pouvez le contacter via son adresse courriel : prophetie.mage@laposte.net
En ce début décembre, une bonne idée cadeau pour petits et grands.
Elle continuait à s’approcher de lui mais il ne pouvait plus bouger car le roc paralysait son corps et le retenait prisonnier. *
LIEN vers la fche de présentation sur le site Les oiseaux de papier
"La Prophétie du Mage" Jean-Baptiste Bourgery illustré par Danielle Dini. 10 euros
PHOTOS: Ne pouvant me rendre en forêt de Brocélande, j'ai choisi d'illustrer cette Note par des clichés pris cet été lors d'une ballade dans une autre forêt, à Annot (Alpes de Haute-Provence)
MUSIQUE: La dame du lac, Alan Stivell
*Les phrases en italique sont extraites du livre.
**Disponible sur simple demande.
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14.10.2008
LXXXVII
Le 21 juin 1857 fut mis en vente, au prix de trois francs, un recueil de poèmes intitulé « Les fleurs du mal » qui fit la réputation de son auteur Charles Baudelaire, et connut une destinée littéraire hors du commun.
Dénoncé pour son immoralité par « Le Figaro », il fait l’objet d’une instruction par la justice du second empire, et se voit amputé de six poèmes pour « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » (…) Il est cependant immédiatement reconnu comme un chef-d’œuvre par les plus grands esprits de l’époque (…), … puis considéré comme l’acte de naissance de la poésie moderne par la postérité et à ce titre intégré dans les programmes scolaires.
Matisse l’a illustré, Léo Férré l’a chanté (…)…
Lire la Note complète et voir les illustrations sur le site de la Bibliothèque de Lille.
Jamais loin de moi, ce très joli cadeau de juin 2007. Je l’ouvre très souvent..
Les Fleurs du mal, Charles Baudelaire, une réédition de 1861, avec le fac-similé de l’édition illustrée par Matisse, dont le travail a été publié en 1947. Aux éditions du Chêne.
D'autres liens... Baudelaire illustré par Matisse sur le site de la librairie Loliée, au cœur de St German des Prés et qui propose des éditions originales des 19ème et 20ème siècle.
D’autres poèmes de Charles Baudelaire sur le site MES POEMES. Plus de 6000 poèmes des plus grands écrivains de la littérature française en consultation libre et gratuite.
LE SOLEIL
Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,
Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;
II fait s’évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches le miel.
C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
II ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
Charles Baudelaire, LE SOLEIL LXXXVII
Les Fleurs du Mal
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07.09.2008
Campagne
(…) De tout l’été bruissant de menaces et de bruits de guerre en Irak, en Géorgie et ailleurs, je n’ai lu qu’une seule nouvelle un peu rassurante: ce tour de France entrepris par un jeune agriculteur écolo en compagnie de sa vache. Bien sûr, cette aventure sur les chemins buissonniers de France qui sentent la noisette en rappelait un autre : « La Vache et le prisonnier », ce film que la personnalité de Fernandel a rendu inoubliable. Partir en compagnie d’une vache avec ses bons gros yeux tendres, ses mamelles ballotantes et son air de n’être étonnée de rien ni dupe des déclarations des Morin et des Kouchner, voilà qui nous change un peu des people qui nous bassinent les oreilles et les yeux avec leurs maisons, leurs yachts de milliardaires et leurs histoires d’amour à deux balles. Ce jeune homme et sa belle vache charolaise n’ont pas fait la une des magazines. Ils se sont contentés de mener une vie simple, dormant à la belle étoile dans l’odeur du thym et du serpolet, sous le gros œil jaune de la lune aussi indifférent aux hommes et aux vaches qu’au nouvel acquéreur de la Villa Léopolda. Dans un monde de frime, de fric et d’esbroufe, ce jeune homme et sa vache m’ont communiqué sans flonflon un petit frisson inédit de vérité et de liberté.
Extrait de la semaine de Jean-Marie Rouart de l’Académie française du 31 août 2008
Sa chronique paraît chaque dimanche dans le quotidien Nice-Matin.
Intertitre : La vache et le prisonnier
C’était dimanche dernier. Quel bonheur de déguster, à l’heure des croissants ces lignes reflétant si précisément ses pensées.
Et autre bonheur d’aller le soir chercher lait, beurre et œufs à la ferme, une des dernières si près du bord de mer azuréen.
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