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12.03.2017

Ma photo pour "Exode(s)"


Émancipe-toi de l’esclavage mental

Nul autre que nous-mêmes ne peut libérer nos esprits

Exode(s)_LP Fallot.jpg


Si vous êtes dans la région de Nice, ne manquez pas l’exposition collective "
Exode(s) " que l’on peut voir jusqu’au 15 avril.
(1)


exode(s),exposition,st pierre d'arènes,artistes,bob marley,rédemption song,mémorial,esclavage,nantesJ’y participe avec une création graphique et je remercie Lora pour son aide. C’est un grand format -
la photo fait 60x85 et le tout avec bordure 70x100 - réalisé à partir d’un de mes clichés pris au Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes et la chanson de Bob Marley (Rédemption song) fait partie des textes que l’on peut voir et sur site et sur le site Internet. Il apparaît  dans sa traduction française en surimpression. L’idée est qu'on puisse découvrir le texte au fur et à mesure, pas au premier coup d’œil mais en s'y intéressant de près.







La photo ci-dessous a été  prise durant la messe des artistes(Voir ma Note précédente)., l'expo elle se poursuit jusqu'au 15 avril.  


exode(s),exposition,st pierre d'arènes,artistes

Photographies Louis-Paul Fallot et pour celle de la m
ise en place de l'expo, Valérie Cheno



(1) Exposition : EXODE(s) : 150 œuvres des artistes de la scène azuréenne
Ouvert tous les jours de 8h à 20h, église Saint Pierre d'Arène, 62 rue de France à Nice
jusqu'au dimanche 16 avril 2017, entrée libre.

 

26.02.2017

Autour du temps

 

Voilà le commentaire que j’ai déposé sur le blogue d’Alezandro il y a quelques jours:
Quel beau texte, de ceux que "l'on aimerait avoir écrit" tout en ce disant que l’on n’aurait pas fait aussi bien, aussi juste. A l'occasion et avec ton accord, j'aimerais bien le reproduire sur mon blogue.
Je le remercie d'avoir accepté ma demande. 



Cadran solaire-Photo LP Fallot.jpg
Cadran solaire à Valbonne village, photographie Louis-Paul Fallot, juillet 2016



Les jours de joie.


La culture de l’immédiat a pris le pas sur nos existences en mouvement perpétuel et semble avoir banni pour longtemps, de nos pensées intuitives, la faculté même de nous projeter dans le temps, passé et à venir. Le temps peu à peu s’efface et notre horizon temporel, quant à lui, s’est considérablement rapproché. La vitesse rythme nos vies. Elle est devenue dans notre société un objectif constant de progrès. Toujours plus vite, se dépasser et dépasser les autres. Tel est le challenge affiché ! C’est ainsi que l’essentiel de nos activités, qu’elles soient de loisir ou de travail, est aujourd’hui basé sur l’urgence, la recherche du chemin le plus court et du résultat instantané. L’instantanéité est désormais notre grande affaire, obtenue bien souvent sous une pression qui n’en finit plus d’être inquisitrice, jusqu’au voyeurisme. L’urgence prime sur l’importance et la spontanéité sur la réflexion. C’est ainsi que vivent les hommes désormais. Nous avons inventé la civilisation du « court-termisme » et nous la célébrons tous les jours dans chacun de nos actes. Internet en est le principal vecteur et la génération qui est née avec cette technologie révolutionnaire ne peut admettre l’attente, habituée qu’elle est par l’instantanéité et la multiplication des réponses que lui propose la Toile suite à son clic inquisiteur.

Alors, par la force impalpable des choses, nous nous retrouvons emmêlés dans cet air du temps pressé que l'on a souvent bien du mal à respirer. Nous avons beau faire appel à notre mémoire quelque peu dévaluée et laissée en jachère, on ne retrouve plus facilement ces effluves d'une époque passée, qui semble, d’ores et déjà, faire partie de notre préhistoire. Mais se doit-on obligatoirement de les retrouver ces effluves pour la plupart surannés? Nous avons bâti toutes et tous des châteaux en Espagne ou ailleurs, épousé des chimères et des rêves en devenir. Nous avons connu aussi des jours de joie et construit de petites réussites personnelles ou collectives et de tout cela nous avons pleine conscience. Ce soir, sur cette place délavée par la pluie froide d’un hiver persistant (1) , les bruits de la nuit me ramènent sans compter à ces jours de joie, ces jours passés. Discrets, je sais qu'ils sont là. Ils sont ma force, mon refuge et ma ressource. Ils me visitent à leurs heures particulières et je m’appuie sur eux pour mieux imprimer ma marque sur ce temps dévastateur qui souhaiterait m’engloutir. Il faut s’empresser de vivre à son rythme tout en raillant l’air du temps sur le grand air de la fugacité !

Alezandro


(1) Voir la photo et le texte d’origine sur le blogue d’Alezandro:
"Dieu fournit le vent, à l'homme de hisser la voile." Saison II

 

16.01.2017

L'hiver il fait froid… et l'été il fait chaud… quelle nouveauté !


Ce n'est pas la saison qui tue le pauvre, c'est l'inhumanité de notre société.


Hiver_Photo LP Fallot.jpg

 



Oui l'hiver il fait froid… et l'été il fait chaud… quelle nouveauté ! (1)

Comme nous sommes devenus de plus en plus démunis et assistés, il nous faut des règlements et des décisions publiques pour gérer notre manque de bon sens.
Et oui quand il fait chaud toutes les créatures vivantes savent qu'il faut se mettre à l'ombre et quand il fait froid se mettre à l'abri.
Mais nous il faut qu'on nous le dise…
Il y a du verglas… zut ! Ça glisse…!
Il y a tellement d'associations de toutes sortes qui se créent pour pouvoir se donner bonne conscience (voire même s'ériger en maître de conscience) et même défendre toutes les victimes et les causes du monde, qu'on pourrait créer une association des victimes du temps (bon ou mauvais) et qui pourrait porter plainte contre… le temps !
Nous sommes devenus une société de ramollis vivant sous assistance mentale totale. S'il n'y avait pas la télé pour nous dire qu'on peut s'enrhumer dans les courants d'air où irions-nous?
A vivre sans péril… on ne vit plus…
Et pendant ce temps là des gens s'entretuent, des réfugiés se noient, des pauvres meurent de faim et d'indifférence.
Certains politiques même, s'aperçoivent qu'il y a des sdf, oui, dehors, dans la rue… Mon bon monsieur… dans nos rues…. Et alors tout d'un coup il faut se pencher sur leurs souffrances.
Comme si on les avait attendus pour le faire. Comme si on avait besoin de leurs appels pour donner à manger, pour réconforter, pour couvrir et pour abriter … Ça fait bien longtemps que nous le faisons, et chaque jour…. Encore faudrait-il qu'ils viennent voir et qu'ils s'y intéressent en dehors des temps d'émotion programmée.
Ce n'est pas la saison qui tue le pauvre, c'est l'inhumanité de notre société.
Si l'on arrêtait de faire du sentimentalisme sirupeux, pour faire de l'entraide solidaire ? Réelle et efficace. Qu'il fasse chaud ou froid.
"La charité est la caresse miséricordieuse du Seigneur" disait le pape François dans son discours aux Caritas.
Alors prenons le temps d'être chacun là où nous sommes, la caresse du Seigneur pour celui ou celle qui a besoin. Sans tambour ni trompette mais durablement et efficacement.

Père Gil Florini

Curé de Saint Pierre d'Arène

 

(1) Merci au Père Gil Florini de m’ autoriser à reproduire ici son texte publié à l’origine sur les réseaux sociaux le 12 janvier 2017.  "Si l'on arrêtait de faire du sentimentalisme sirupeux, pour faire de l'entraide solidaire ? Réelle et efficace. Qu'il fasse chaud ou froid"  écrit-il dans ce texte. Je voudrais ajouter que ce prêtre est à l’origine d’actions concrètes de solidarité! Comme celle de la création d’un restaurant solidaire à Nice, dans le sous-sol de l’église St Pierre d’Arènes  - dont il est le curé - où, non seulement on mange très bien pour 11 euros (3 plats) mais qu’une partie de cette somme finance le repas de personnes démunies qui peuvent venir déjeuner anonymement au milieu des autres clients. 
"Ici, des bénévoles assurent le service. En cuisine, un ancien chef d'un hôtel quatre étoiles concocte le menu en jonglant entre les fournisseurs et les dons de la grande distribution. Sous ses ordres, huit commis en réinsertion professionnelle" peut lire sur le site francetvinfo.
"
Le but est vraiment que les gens se mélangent au niveau du travail, au niveau du service et au niveau de la table", assure le curé de l'église Saint Pierre d'Arène, Gil Florini sur ce même site.