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03.06.2016

Promenade à Nice



"Chère Méditerranée ! Que ta sagesse latine, si douce à la vie, me fut donc clémente et amicale, et avec quelle indulgence ton vieux regard amusé s’est posé sur mon front d’adolescent ! Je reviens toujours à ton bord, avec les barques qui ramènent le couchant dans leurs filets. J’ai été heureux sur ces galets." 


Romain Gary (La Promesse de l'aube)


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Photo Louis-Paul Fallot (bas de couverture) livre de Carine Marret
"Romain Gary  Promenade à Nice"




Affiche Romain Gary.jpg
 








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Très heureux de participer – très modestement – à la réédition (revue, augmentée, actualisée) du livre de Carine Marret sur Romain Gary   avec une photo illustrant  j’ai été heureux sur ces galets

Romain Gary, Promenade à Nice (nouvelle parution) de Carine Marret vient de paraître (Maison d’édition Baie des Anges, affiche ci-dessus)  en  format poche dans la collection Guide-Découverte. Carine participe au Festival du Livre de Nice du 3 au 5 juin 2016( photo ci-contre) .

Et merci beaucoup à Yves Gay de m’autoriser à reproduire sur ce blogue ce si beau texte qu'il a écrit à la veille de l’ouverture du Festival du livre de Nice et qu'il me transmets dans sa version intégrale. 

 

 

 

SPLENDEUR DE LA BAIE DES ANGES DU HAUT DE LA COLLINE DU CHATEAU DE NICE COMME LA PROMESSE DE L’AUBE A LA VEILLE DE L’OUVERTURE DU SALON DU LIVRE

Le haut de la colline du château, offre sans doute un des plus beaux panoramas qu'il soit sur la Baie des Anges.
Voir le soleil se lever à l'horizon et le regarder s'élever sur cette mer d'huile baignant la "Riviera" dans sa totalité est à lui seul un des plus beaux spectacles, capables d'émerveiller vos jours toute votre vie durant.
L'aube y tient toutes les promesses de tous les plus beaux matins du monde.
Ici le regard rêveur porté sur l'anse de la ville à peine éveillée, enveloppée d'un ciel bleu azur vaporeux, n'est pas que rêve! – Le rêve y tutoie tout simplement la réalité au plus près.
A cette heure matinale, juste avant qu'elle s'anime la ville, telle l'éternité se fige avec une élégance époustouflante.
Seul ce lieu unique permet de tutoyer le "Merveilleux"
D’air pur azuré, l'anse de la mer, enserrant tous mes fantasmes se fait concubine ou maîtresse.
D'ici on comprend mieux pourquoi tant d'artistes (en commençant par MATISSE, DUFFY, KLEIN et bien d'autres) ont pu par tant d'émotions ressenties tisser sur la toile leurs talents prodigieux et nous les faire partager.
Ici on se réconcilie, sans peine aucune, avec un monde nimbé de lumières qu'on n'a pas la moindre envie de quitter.
D’un esprit léger et ouaté on redescend de cette colline aux mille merveilles, comme on redescend d'un nuage.
Un peu plus tard on arpente dans un grand vent de bonheurs parsemés, les ruelles de la vieille ville.
Tel un Prince, le cours SALEYA paré de toutes les couleurs ressemble à un « Art’ en ciel » diffusant avec grâce et sensualité les senteurs envoûtantes de son marché aux fleurs.
Pivoines, roses de mai, jasmin (..) suffisent à elles seules à parfumer le sillage de mes pas- non pressés -posés les uns après les autres sur ceux des écrivains que la ville et la RIVIERA toute entière ont su inspirer (Friedrich NIETZSCHE, J.M Le CLEZIO, Anton TCHEKOV, Romain GARY, Guillaume APPOLILINAIRE....).
Cela tombe bien et tombe juste à propos, car le festival du Livre de la ville de Nice débute demain 3 juin. On commence à croiser à la terrasse des cafés les premiers romanciers d’une pléiade d’écrivains qui demain seront face à leurs publics pour des milliers de dédicaces et des centaines de lectures.
L’impatience me gagne, je ne résiste pas pour attendre l’ouverture de ce prestigieux festival du livre. J’entre dans une librairie du centre- ville sachant pertinemment quel ouvrage je suis venu y chercher. Le dernier ouvrage de Carine MARRET intitulé "Romain Gary - Promenade à Nice", me semble tout à fait adapté à mes états d’âme du jour. Il est presque déjà midi. Depuis 6 Heures ce matin, je n’ai pas vu le temps passer. Je reviens m’installer à la terrasse d’un café du Cours SALEYA, commande un rosé et une part de socca et pose mon regard sur la couverture de ce nouvel ouvrage de Carine - livre que je vais sans doute dévorer dans la journée-.
Je lève les yeux au ciel et scrute un instant seulement quelques nuages bleutés voyageant dans l’azur comme des passeurs de mots, avant de me plonger dans la lecture. En ce début juin 2016, les intempéries frappent les ¾ de la France. Une multitude de départements ont été placé en alerte rouge. Cependant ici le temps a ancré sa couleur dans le ciel.
Il fait beau et il fait bleu !
Je pense et réalise soudainement que nous entrons déjà dans le 153eme jour de l’année. Romain GARY aurait eu un peu plus de 102 ans.
Pourquoi ai-je écrit cela ?
- Hier à Saint-Paul-de Vence j’avais eu le privilège de croiser la route de Milana VOLODTCHENKO
Jamais je n’avais croisé une telle ambassadrice des parfums de la marque qu’elle avait en charge, celle du Maître parfumeur basque CHRISTIAN LOUIS
J’avais prêté la plus grande attention à ces propos pluriculturels, tant elle était passionnée par son métier.
En une heure de temps elle m’avait fait faire un tour du monde des senteurs et des jus les plus étonnants de la parfumerie.
Dotée d’un instinct aussi subtil que celui d’une louve, elle avait déroulé posément ses propos de manière on ne peut plus convaincante.
Chacun de ses mots prononcés, avec ce léger accent ukrainien qui lui sied si bien, tombait juste, à cœur et à pic !Puisant de manière intelligente ses références, tant dans des partitions musicales chères à MOZART, tant au sein d’œuvres artistiques (dont notamment dans une allégorie des cinq sens symbolisés par l’œuvre de la « Dame à la Licorne »)  la route des parfums s’était ouverte comme celle de la soie.
Avec talent elle avait  évoqué la subtilité des assemblages olfactifs à la source même de la création d’un parfum comme on élève un vin à l’échelle d’un grand cru.
Au cours de la conversation échangée le matin, au café de la place à Saint-Paul-de-Vence, MILANA avait déposé sur le dos de mes mains quelques gouttes étoilées des parfums de son Maître Parfumeur : « Bambou » sur le dos de ma main gauche, « ESPELETTE » sur le dos de ma main droite et enfin « USAIN ONA » sur mon poignet gauche.
Les trois parfums déposés ne sont pas restés inactifs au cours de cette divine journée qui s’est égrenée dans une fort grande sérénité.
Certes je connaissais la magie des parfums. Cependant aucun de ceux que j’avais jusqu’ici testé, n’avait opéré avec tant de présence et d’insistance.
On évoque souvent les bienfaits du « thé des écrivains » ; Pour moi il ne m’apporte cependant rien.
Depuis hier, MILANA a bien fait d’insister, en prêchant encore auprès d’un convaincu.
A l’art culinaire que j’affectionne, je ne saurai que trop recommander d’y associer pour toujours ces parfums aux pouvoirs d’attiser les sens : « ESPELETTE en Tête ….pour voyager en permanence et arpenter les chemins les plus insolites de l’écriture.
C’est sans doute pour cela que j’ai écrit ce matin même  à toute vitesse, ces quelques lignes dans le sillage des parfums de MILANA.
Un écrit spontané qui a trotté dans ma tête aux aurores, tourbillonnant autour de la promesse d’une aube incertaine, me rappelant celle chère à Romain GARY.
Ce cher Romain Gary  qui grâce à Carine MARRET  qui dans nouvelle édition «  ROMAIN GARY – PROMENADE A NICE » ressurgissait au beau milieu du Festival du livre.

Yves GAY

 

 

19.04.2016

Le cas Moya


Vais-je rédiger une Note sur un livre et son auteure ou bien sur celui qui fait l’objet de l’ouvrage ?
Ce sera sans doute un peu des trois en vous présentant "Le Cas Moya",
un livre de Florence Canarelli.  



Les mots ou phrases en italiques sont extraites du livre.



Conférence Cas Moya au CUM-PhotosLP Fallot.jpgLe cas Moya : Conférence par Florence Canarelli  et  Patrick Moya
au Centre Universitaire Méditerranéen à Nice le 2 février 2016
Photographies Louis-Paul Fallot


Depuis ma naissance réelle jusqu'à ma renaissance virtuelle,
tout est dit, décortiqué et analysé comme si j'étais un vrai artiste.
Patrick Moya (extrait de la préface du livre)


Commençons par celle qui, un jour d’octobre 2003, a un « coup de foudre » pour une peinture dans une Galerie niçoise (Jean Ferrero).  L’artiste est là, peignant l’une de ses toiles en direct  dans laquelle figure un petit personnage poétique qui ressemble étrangement à l’artiste.
La voilà fascinée, admirative mais aussi un peu agacée !  Ego énorme, envahissant, ou jeu avec l’Ego, distanciation ? Pourquoi un artiste au talent aussi évident se complaît-il dans l’admiration de lui-même, ou du moins dans la mise en scène perpétuelle de lui-même ? Devant ce fascinant cas de narcissisme assumé et érigé en œuvre d’art…l’auteure se pose de nombreuses questions et trouve avec Moya un sujet d’enquête extrêmement riche et passionnant. Elle ne le quittera plus et publiera trois ans plus tard une première version du Cas Moya  sous-titré « Une psycho-journaliste dans les coulisses de l’Art »
Florence Canarelli a conservé cette  introduction dans la nouvelle version du Cas Moya mais sinon cette biographie est totalement remaniée avec également une  nouvelle maquette, un contenu actualisé et très étoffé  avec  352 pages mêlant textes, documents  et de très nombreuses photos. Je suis d’ailleurs très heureux du choix de 2 d’entres par Florence, chacune en double page.

 

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"Moya chez lui, surveillant son Moya Land virtuel: vu par Louis-Paul Fallot", pages 240/241
et pages 314/315 ci dessous  dans sa villa atelier de Nice

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le cas moya,florence canarelli,livre,moyaLe Cas Moya est un livre coloré, rempli d’images sans toutefois que l’œil ne  fatigue et entre lesquelles chemine le texte de Florence, chapitré par thématiques et qui  nous invite à découvrir  l’univers de  Moya (ou plutôt ses mondes)  son histoire, son évolution artistique mais aussi ses réflexions sur l’art (le créateur et la créature)… Aux textes de l’auteure s’ajoute quatre contributions (facilement identifiables grâce à leurs pages grisées) et signées de Mario Gerosa grand spécialiste des mondes virtuels, Marco Schütz ancien journaliste devenu galeriste, Olivier Marro journaliste indépendant spécialisé dans la culture et Patrick Hubner universitaire agrégé de littérature comparée.  

Pour Florence Canarelli - dans sa présentation de la conférence au CUM sur les réseaux sociaux -  "Le cas Moya s’adresse à ceux qui s’intéressent à la création artistique en général, et ne connaissent pas encore Moya et à ceux qui le connaissent mais se posent des questions sur son parcours « en arborescence ». "
C’est aussi ce que l’on retrouve en quatrième de couverture du livre  où l'on verra que, grâce à son travail en arborescence, Moya garde la plus grande des libertés, ce qui lui permet d'être à la fois classique et baroque, abstrait et figuratif, réel et virtuel, narcisse et généreux, amoureux des spectacles populaires comme le cirque ou le carnaval aussi bien que l'objet d'un catalogue raisonné très sérieux (et très épais) retraçant 40 ans de création.

le cas moya,florence canarelli,livre,moyaUne réflexion personnelle : En lisant ce livre, je me souviens de la gentillesse et de la disponibilité de Patrick qui m’avait non seulement grand ouvert sa villa atelier de Nice (c’était en août 2013, je travaillais sur mon livre Objectif Artistes) mais également permis de voir les nombreuses facettes de son travail artistique et cela dans une totale liberté de prises de vues photographiques. Moya speedé comme un homme d’affaires durant toute la semaine, m’a offert ce samedi-là l’un de ses dimanches qu’évoque Florence Canarelli dans son sous-chapitre  Moya peint le dimanche.   



 

En médaillon: Avec Florence Canarelli et Patrick Moya au Festival du Livre de Nice  en 2015 (photo Michel Bounous) et une photo extraite de mon livre "Objectif Artistes"

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Moya me dédicace le Cas Moya - Photo Louis-Paul Fallot



Alors oui sans doute Moya veut plaire  mais surtout oui, Moya est généreux et il suffit de le rencontrer dans une séance de dédicace pour s’en rendre compte.  

Le livre se termine par une biographie  parmi laquelle l’on trouve d’autres ouvrages sur Moya avec des textes de Florence Canarelli.  Vous trouverez également ci-dessous quelques liens (parmi beaucoup) ainsi qu’une autre Note sur Moya déjà publiée sur ce blogue. 
Le cas Moya de Florence Canarelli  avec une préface de Patrick Moya est édité par la maison d'édition Baie des Anges.

 


Quelques liens:
 
Patrick MOYA, official website
Patrick Moya touriste dans le réel et dans les mondes virtuels, blogue
On the road again, le blogue de Florence Canarelli
Site Internet de la maison d’édition Baie des Anges
Site Internet du Centre Universitaire Méditerranéen (CUM)

Et sur ce blogue, à propos d'un autre livre:
L'art dans le nuage  (Patrick Moya)

16.01.2016

Sans changer de chemise


Même eux ! Les voilà qui défilent cette semaine d’une émission tv à l’autre, qui racontent la même chose bien sûr et qui n’ont même pas pris le temps de changer de chemise...
Vous me direz que l’un est toujours vêtu pareil et que c’est un choix assumé depuis bien longtemps. C’est vrai mais cela faisait tellement mauvais théâtre de les voir ainsi passant d’un plateau à l’autre pour vendre finalement des réflexions que l’on peut trouver dans chacun de leurs bouquins.
Vous me direz que c’est le passage obligé de la promo et là je ne vous suivrai pas, pas pour ces trois là à la notoriété suffisante pour imposer à leur éditeur une humilité revendiquée dans leurs écrits.
Pourtant je les aime bien ces trois là : le bouddhiste, le psy et le philosophe. Et si je les ai appréciés dans leur première prestation (La Grande Librairie), j’étais loin de penser qu’ils allaient (eux aussi) défiler de télé en télé ! Ils m’ont un peu déçu les trois amis mais vous me direz que c’est le système qui veut çà et qui oblige. Je n’en suis pas sûr mais vraiment pas du tout, ces trois-là ont- je me répète- le pouvoir de négocier un contrat d’édition!
Vous me direz que je suis naïf et vous aurez un peu raison. J’ai cru à leur "séjour"  à trois pour échanger tranquillement entre amis. J’étais loin de penser qu’il s’agissait en fait d’une énorme opération marketing ! Et qui ne fait semble-t-il que commencer, tous médias confondus. Mais pour "leur livre à six mains", ce sera sans moi, je préfère retourner vers quelques valeurs sûres comme le Plaidoyer pour le bonheur (*), Les Etats d’âme ou La Construction de soi.



(*) Voir sur ce blogue et à propos de ce livre ma Note Être libre