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11.10.2014

Être libre

 

Il est en bonne place dans ma bibliothèque et  j'en relis régulièrement des pages, des passages...On me l’a offert  un jour de deuxième anniversaire d’abstinence.  (voir ma page "mes mercis de Nouvelle vie ci-contre)
C'
est l’un des livres  qui – pour reprendre une expression du moment  "a changé ma vie ".  Précisément ce que j’ai nommé ma " nouvelle vie ".  Régulièrement réédité, c’est un beau cadeau à s’offrir, à offrir.
Un extrait du chapitre 2, « Le grand saut vers la liberté », pages 167 et 168.

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"Être libre, c’est être maître de soi-même. Pour beaucoup, cette maîtrise concerne la liberté d’action, de mouvement et d’opinion, l’occasion de réaliser les buts qu’on s’est fixés. Ce faisant, on situe principalement la liberté à l’extérieur de soi, sans prendre conscience de la tyrannie des pensées.  De fait, une conception répandue  en Occident consiste à penser qu’être libre revient à pouvoir faire tout ce qui nous passe par la tête et traduire en actes le moindre de nos caprices. Etrange conception, puisque nous devenons ainsi le jouet de nos pensées qui agitent notre esprit, comme les vents courbent dans toutes les directions les herbes au sommet d’un col. (…) La liberté anarchique, qui a pour seul but l’accomplissement immédiat des désirs, apportera-t-elle le bonheur ? On peut en douter. La spontanéité est une qualité précieuse à condition de ne pas la confondre avec l’agitation mentale.  Si nous lâchons dans notre esprit la meute du désir, de la jalousie, de l’orgueil ou du ressentiment, elle aura tôt fait de s’approprier les lieux et de nous imposer  un univers carcéral en expansion continue. Les prisons s’additionnent et se juxtaposent, oblitérant toute joie de vivre. En revanche, un seul espace de liberté intérieur suffit pour embrasser la dimension toute entière de l’esprit. Un espace vaste, lucide et serein, qui dissout tout tourment et nourrit toute paix. La liberté intérieure, c’est d’abord l’affranchissement de la dictature du « moi » et  du « mien », de l’ «être»  asservi et de l’ « avoir » envahissant, de cet ego qui entre en conflit avec ce qui lui déplaît  et tente désespérément  de s’approprier ce qu’il convoite. Savoir trouver l’essentiel et ne plus s’inquiéter de l’accessoire entraîne un profond sentiment de contentement sur lequel les fantaisies du moi n’ont aucune prise. (…) Être libre revient donc à s’émanciper de la contrainte des afflictions qui dominent l’esprit et l’obscurcissent. C’est prendre sa vie en main,  au lieu de l’abandonner aux tendances forgées par l’habitude et à la confusion mentale.  (…)"

  Matthieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur, édition poche chez POCKET.

 

 

14.09.2014

Page 104...et "états d'âme"

 

Avec légèreté, la romancière brosse le portrait d’une société qui aurait tout à gagner à ne pas se couper de la terre et à prendre soin de ses anciens. Psychologies magazine (extrait de la 4ème de couverture)

 

C’est l’un de mes livres de cet été...Réjouissant en ces temps ! La photographie a été prise il y a quelques semaines dans la campagne de Kerguilloté,  à Quimiac;  là, je reviens de Haute-Provence  où nous avons aussi fait de belles rencontres dans la montagne encore verdoyante.
J'avoue avoir un peu  de mal à "poser mes valises",  à retrouver  la ville  et   mon actualité (pour ne pas évoquer celle du monde...).
Je sais que cela se nomme " états d’âme "  et  je sais aussi  que   nos états d'âme sont une porte vers l'éveil  (Christophe André).  

...Merci de vos passages et de vos commentaires.

 

 

 

Ane-PhotosLP Fallot.JPG

 

"Elle pose le plat sur la table. Il fait la grimace.
– Vous n’aimez pas les rutabagas ?
– Si, mais ce sont eux qui ne m’aiment pas.
– J’ai mis un peu de bicarbonate.
–  Ah bon, pourquoi ?
–  ça annule les effets indésirables, les ballonnements…
– Vous pensez vraiment que ça marche, ce truc-là ?
– ça fait une différence, vous verrez.
– J’espère. Elle s’amuse.
– Sinon, nous irons boire un café dehors, après le dîner. Vous serez plus tranquille. Avec de la chance, il de devrait plus pleuvoir? Ferdinand pense à Henriette. Avec elle, il ne rigolait jamais avec ça.
Après dîner, ils sont sortis. Pas à cause des rutabagas – le bicarbonate, a priori, c’est efficaces contre les gaz-, mais parce que Cornélius a réclamé bruyamment un peu d’attention. C’est un âne très indépendant, qui entre et sort quand il veut de son box, fait le tour de la ferme, passe beaucoup de temps à étudier la façon d’ouvrir les portes et les barrières, surtouts celles qui mènent aux potagers, mais, le soir venu, il veut qu’on vienne lui dire bonsoir avant de se coucher. Comme un enfant."

"Et puis, Paulette… " de   Barbara Constantine

Pages 104/105, édition Le Livre de Poche  

14.08.2014

Au revoir professeur

 

 

Peu importe ce qu’on pourra vous dire, les mots et les idées peuvent changer le monde.
John Keating

 

 

Robin Williams par Matt Sayles_AP.jpg
 Robin Williams, en 2009
Photographie de Matt Sayles,  Associated Press

 

"On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : « Ô moi ! Ô vie !... Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime ? "’

Le cercle des poètes disparus.